J'ai hésité à intituler ce billet "Melbourne la casse-burne", mais bon... pas de rime riche et puis je m'assagis avec le temps. Je viens de passer 4 jours à Melbourne, enfin plus exactement au "Greenhouse Backpacker" sur Flinders Lane dans le centre ville. Elle est assez extra cette adresse. C'est propre, calme, il y'a une belle terrasse au 6ème étage, et ne manque qu'Alain Ducasse dans la cuisine suréquipée!
Oui, j'ai quand même pris une photo du Skyline de la ville, dont, en général les anglo-saxons raffolent... peut-être bien que les Asiatiques aussi. Pour ma part, ce genre de vue me laisse plutôt de marbre, d'autant que les édifices n'ont rien de spectaculaire! Je sais, je suis blasée... J'ai surtout profité de ces 4 jours pour régler les détails logistiques: lessive (tiens, c'est vrai, j'aurai pu prendre une photo de la machine qui tourne), réalisation de mon itinéraire néo-zélandais, réservation du ferry pour traverser le détroit de Cook en Nouvelle-Zélande, etc... C'est aussi le moment où ma batterie d'appareil photo a décidé de rendre l'âme. Et hop! -72$, je vais bientôt devoir lancer une collecte si ça continue. Le côté positif, c'est que cela m'est arrivé à Melbourne, et pas à Tryfooyee-the-geese!
J'ai quand même visité le Musée de l'Immigration. Non que j'aie quelques vélléités d'expatriation, mais plus simplement parce que la présentation de l'immigration dans ces terres récemment conquises est assez révélatrice de l'image que le pays souhaite donner de lui-même. A ce titre, je recommande à ceux qui se rendent à New York, USA, de visiter Ellis Island. Assez terrifiant, cela m'a rappelé une période de discrimination assez tristement célèbre. Bref, en Australie, rien de tout ça. Le musée est à visée pédagogique, donc démagogique. On sensibilise les enfants aux raisons qui poussent les gens à migrer: les conflits, le besoin de liberté, un avenir meilleur, la famine, la famille... Tout cela est saupoudré d'images d'archives (type Kristalnacht) présentées au ralenti, de larmes de bonheur de gens qui se retrouvent sur le quai du port. Lénifiant, vraiment. On y apprend tout de même que pendant très longtemps le gouvernement australien poussait à ce que les communautés ne se mélangent pas, et le mariage "mixte" était encore très mal vu dans les années 50. Tous en Australie, mais chacun chez soi. Le mariage par procuration a fait recette. Un homme seul d'origine grec, par example, se faisait envoyer une épouse par bateau depuis son village d'origine.
Autre élément intéressant, l'exposition temporaire, qui expose un passé troublant de l'histoire britannique, ou comment se défaire de ses orphelins qui coûtent chers à la société? Ben il n'y a qu'à les envoyer au Canada ou en Australie. Comme en témoignaient les comptes d'un orphelinat, il en coûtait £12 par an pour entretenir un enfant, et seulement £15 pour l'envoyer vers d'autres horizons. Une fois à destination, ces enfants étaient exploités pour pas cher, jusqu'à leur majorité. Ils sont forts ces Angliches!
Je profite également de l'occasion qui m'est donnée pour répondre à certains de vos commentaires. En tout cas, je les adore, alors continuez. Et merci pour vos encouragements, la glorification de mon style inénarrable, j'adoooore!
Candice: tu emportes la palme de celle qui témoigne le plus, donc je commence par toi. Pourquoi es-tu allée écouter Rondo Veneziano à Dieppe? Ils ne se produisaient pas à Husson? :-p Mais tu as bien raison, il y'a toujours pire que ce que l'on traverse.
AnneSo: yes, Felix est mon GPS, et il me parle avec l'accent québécois. C'est peut-être pour cela que je ne m'y retrouve pas. Comme tu peux le constater, j'aime donner un nom aux choses, bon surtout à mes voitures.
Tristan: je ne relève pas la petite Pinotnoir. Quant à mon passage à Singapour, je n'avais aucune ambition particulière car je pensais que la fellation était toujours interdite et je ne mange pas de chewing-gum (à part aux States avec Candice)
Marc: à Singapour, aucun risque concernant la nourriture. Tout est traduit en anglais, et si les food markets ne te tentent guère, il y'a tout ce qu'on veut en matière de restauration aseptisée. Sinon, le poulet (chicken) est une valeur sûre ;-)
Allez, le prochain billet sera l'occasion de nouvelles photos "amazing", même si la météo prévoit un temps plutôt nuageux ces prochains jours. Snif... et mon bronzage alors?