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31 octobre 2013 4 31 /10 /octobre /2013 12:55

Après deux semaines sur Sulawesi, le premier grop coup de coeur de ce voyage, il est temps pour moi de reprendre la voie des airs, de terre et de l'eau pour atteindre le dernier tronçon de mon périple indonésien: Bali. Je suis un peu réticente à l'idée d'y passer du temps. J'y suis déjà venue il y a une petite dizaine d'années, et l'île ne m'a pas laissé un souvenir impérissable en raison de sa très haute fréquentation. Cependant, je dois y retrouver mes nouveau meilleurs amis Carlos et Marta. Mon bus de nuit m'éloigne de Rantepao et des Torajas pour me rapprocher de Makassar. Oh, je ne t'ai pas raconté mon lecteur toujours à l'heure, mais j'ai raté mon vol de Makassar à Bali de 2 jours. Je ne sais pas pourquoi, j'étais persuadée d'avoir un vol le 29 Octobre. Mais quand j'ai voulu m'enregistrer le 27 Octobre au soir, c'était pour mieux m'apercevoir que mon avion avait décollé il y avait déjà 7 heures de cela. Ma première action en débarquant du bus à 4h17 du matin a été de me dégoter un billet pour Bali, le plus tôt possible. Et le plus tôt possible, c'est à 9h10 avec la compagnie Garuda, pour la modique somme de 1,000,000 de roupiahs. Le billet à 70€, ça c'est fait! Je profite des quelques heures à tuer pour boire un frapuccino au Starbucks de l'aéroport. Ils sont partout ces petits gars de Seattle. Mais surtout, ils ont le wifi! J'échange quelques messages avec mes amis espagnols qui m'apprennent qu'ils quittent Bali pour l'île de Lembongan, à quelques encâblures de là. Rendez-vous est pris.

 

Sulawesi 1988

L'aéroport de Makassar au petit matin

 

Sortie de l'avion, je hèle un ojek (moto-taxi) qui nous dépose, Laurel, Hardy et moi au port de Sanur. Coup de chance, le prochain bateau est dans 40 minutes. Juste le temps de déjeuner de soupe de poisson et de riz, de refaire le plein de crème solaire et me voici fendant les flots sur un speedboat. J'atteins Lembongan 30 minutes plus tard et je me mets en quête de l'hôtel Puri Nusa, qui se trouve tout de même à 2 bons kilomètres du débarcadère. Une jeune fille me prend sur son scooter et me dépose au pied de l'hôtel, les pieds dans l'eau. Life is hard.

 

Bali 2082

La plage devant mon hôtel

 

Ma chambre est immense et défraîchie. Il n'y a pas d'électricité sur l'île depuis plusieurs jours, car le câble qui relie l'île à Bali souffre d'une quelconque avanie. Mais l'eau est cristalline, le sable blanc éblouissant, le ciel bleu des mers du sud et la mer juste ce qu'il faut de rafraîchissante. Lever tôt. Les raies manta nous attendent. Hop les palmes! Hop, le masque et le tuba! Nous louons un petit bateau qui nous largue à Manta Bay. Point de raie au menu ce matin. Elles doivent dormir dans les profondeurs du sable, bien à l'abri des regards. L'eau semble trouble et épaisse après les plongées incroyables à Bunaken. Nous remontons à bord de notre barcasse à moteur et mettons le cap sur Cristal Bay. Effectivement, l'eau est beaucoup plus claire, et les fonds tapissés de coraux. Quelques coups de palmes par-ci par-là et nous nous rendons sur un troisième spot: Mangrove Point. Là, je dis OK Coral. L'eau est incroyablement claire et poissoneuse, les coraux parent le fond de la mer de toutes les couleurs: bleu électrique, vert pomme, blanc. Les anémones de mer prennent toutes les formes. Je m'égaye un bon moment, le temps de débusquer une murène tapie sous un gros bloc de corail et guettant ses proies; un box-fish de belle taille; un poisson caméléon aux écailles léopard. Je prends à droite et me fonds dans un gros banc de petits poissons bleu. Un coup à gauche et ce sont des bat-fish jaune, noir et blanc que je suis en remontant le courant. Life is hard.

 

Bali-2087.JPG

La petite île de Lembongan

 

L'après-midi nous louons des scooters pour partir à la conquête de l'île. Nous commençons par vouloir visiter le temple du village. Force est de constater que la porte est close. Nous faisons le tour, et atterrissons par hasard au milieu d'un combat de coqs. Tous les hommes du village semblent s'être rassemblés ici. Au centre d'une petite arène de sable, deux dresseurs de coq. Le combat va commencer. Les spectateurs se lèvent et scandent une onomatopée en levant les bras et en tendant leur billet au receveur de paris. Les propriétaires ébouriffent les plumes de leur animal de concours et lâchent les bêtes qui se sautent dessus. Tout le monde se lève et crie: "ohhh", "ahhh". Je ne vois rien. Le combat s'arrête. Un des coqs renonce à combattre, il a perdu. Les différents propriétaires se précipitent au centre du cercle, leur plus beau coq sous le bras. Ils font se sentir les bestioles, voient si une quelconque animosité naturelle pourrait augurer d'un grand spectacle. Ils se repassent les coqs de main en main, les soupesant, jusqu'à trouver deux oiseaux d'un même gabarit et semblant éprouver une haine naturelle l'un pour l'autre. On attache un ergot en métal à la patte de chacun des coqs et le combat va pouvoir commencer. Il ne faut pas 2 minutes au beau coq blanc pour mettre son ennemi K.O. Il est même peut être bien mort. Lassé du spectacle, nous reprenons la route. Life is hard.

 

Bali-2078.JPG

Bam! Dans ta face!

 

 

A la recherche d'une bien nommé Dream Beach, nous nous égarons dans les hauteurs de l'île. Pour mémoire, mon lecteur harountazieffien, l'Indonésie est constitué d'un ensemble d'îles volcaniques. Les reliefs sont escarpés, pierreux, enclin à une végétation éparse... la Grèce de l'hémisphère sud, les moulins en moins. En redescendant de notre colline, sur une portion de route particulièrement dégueulasse, la roue de mon scooter glisse contre une pierre. Et c'est le drame. Je perds le contrôle de mon fidèle destrier et parviens de justesse à éviter la chute. En revanche, je me suis pris le scooter sur les jambes. Résultat deux bons gros hématomes de concours et une douleur lancinante à la cheville. Life is hard.

 

Bali-2093.JPG

Lembongan et Cienggan, deux petites îles reliées par un pont suspendu

 

Nous retournons à notre hôtel juste à temps pour le coucher du soleil. Je me gave d'arnica montana en granules homéopatiques. La douleur à la cheville disparait presque immédiatement. Oui, mon lecteur pharmacien, je profite d'avoir pignon sur rue pour faire la promotion de la médecine douce et efficace. Demain, cap sur Bali et Denpasar, la grande ville. Quelques questions pratiques à régler, un peu de shopping avant de me rendre à l'ouest de l'île. Je suis invitée à une petite fête samedi soir. Eh ouais! 

 

Bali-2005.JPG

Coucher de soleil à Lembongan

 

 

 

 

 

 

Bali-2001.JPG

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commentaires

O
j'aime ton sourire franc! tu as l'air heureuse et c'est génial!!<br /> dis moi, le typhon tu l'as vu passer au dessus de ta jolie tête???? bisous ma YB
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O
Et 'arnica montana' c'est le vrai nom scientifique ou bien c'est un super jeu de mot volontaire qui m'a bien fait rire ? (et une super idée de série spin-off médicale pour ados)
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A
<br /> <br /> Rira bien qui rira le dernier... tu peux lancer la spin-off basée sur le vrai nom scientifique qui fait bien rire en plus de soulager les bleus ;-)<br /> <br /> <br /> <br />
J
Now I'm caught up!Quite entertaining. Now to explain the homeopathic, huh!
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K
Ce sont tes médocs homéopathiques qui te font sourire béatement?
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  • : Astrid autour du Monde
  • : Viens je t'emmène... J'ai initié ce blog à l'occasion d'un périple de 3 mois en Australie, Nouvelle-Zélande et parcs nationaux US... Et puis j'ai continué à chacun de mes voyages. Si toi aussi tu as la bougeotte et que tu aimes découvrir de nouvelles destinations, tu es sur le bon blog!
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